DISTRACTIONS DU SOLDAT FRANCAIS DANS LES TRANCHEES

En 1915 la guerre s'enlise, le front se dessine et les tranchées apparaissent.
La guerre de mouvement de 1914 (qui ne reprendra pas avant 1917) laisse place à une guerre de positions qui consiste à capturer la tranchée adverse pour percer le front.
Durant cette période où le soldat est plus ou moins considéré comme de la "chair à canons" et où les conditions de vie se détériorent, de nombreuses distractions apparaissent dans les tranchées ce qui empêchera le moral du soldat d'être au plus bas.

Quand les soldats s'installent dans les tranchées, ils comprennent très vite qu'ils y resteront pour une durée indeterminée. Ils n'ont d'autres choix que d'attendre, attaquer et défendre.
Il faut donc tuer le temps avec des activitées autres que l'entretien du matériel. Arrive donc le fameux artisanat de tranchée:


Il se pratique aussi bien en première ligne qu'à l'arrière. Souvent fait à partir de débris jonchant le sol l'artisanat de tranchée est au début pratiqué par des soldats artistes ou sculpteurs dans le civil, qui enseignent ensuite la manière de faire aux autres soldats. Simple douille d'obus ou morceaux de bois sculptés, ces objets racontent tous une histoire. 
En parlant d'histoire on peut noter que 1915 est l'année de l'apparition de la presse du front qui distrait le soldat français et qui aujourd'hui témoigne de la vie dans les tranchées. Ces journaux bien que mal vus par l'état major français au début furent encouragés par la suite.

Les conditions de vie se détériorent et au fil de la guerre les rats font leur apparition aussi bien pour manger les cadavres des morts mais aussi les vivants eux-même. Des concours pour chasser le plus de rats apparaissent ainsi.
L'hygiène ne s'améliorant pas, les poux eux aussi feront leur apparition et les poilus pratiqueront beaucoup l'épouillage.

Il y'avait bien sûr d'autres façons de se distraire. Ces distractions aussi multiples soient elles sont des moments d'échanges et de partages entre soldats, qui maintiennent le moral. Ce fut les soldats eux mêmes qui les mirent en place et dans certains cas l'armée apporta son aide pour encourager le dévellopement de ces distractions ( presse du front etc...).





Autre manière de tuer le temps et d'oublier temporairement les combats:
le tabac (surnommé le "perlot"). Sur cette image on peut voir une pipe en bois de bruyère et sa housse fabrication de terrain découpée dans un drap bleu horizon.




Sur cette image on aperçoit un nécessaire de couture qu'emporte le soldat pour recoudre des boutons arrachés à sa tenue etc... En effet le poilu malgré la guerre doit se montrer avec une tenue impeccable.
Ce nécessaire a servi même après la guerre.

Auteur: Xavier Cazcarra
 
 
 



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